Gaming

TEST Marvel’s Spider-Man 2 : la nouvelle masterclass sur PS5 ?

Presque trois ans après la sortie de Marvel’s Spider-Man Miles Morales, c’est l’heure des retrouvailles entre Peter Parker et son jeune élève. Devant le succès des deux premiers jeux, une énorme pression pèse sur les épaules d’Insomniac Games pour faire aussi bien, si ce n’est mieux évidemment, avec Marvel’s Spider-Man 2. À plus forte raison que, cette fois, cet épisode est exclusif à la PS5 et se doit donc d’être un digne représentant de la console. Même si Spider-Man est le super-héros le plus apprécié de tous les temps, très loin devant ses petits copains, relancer la franchise était une entreprise risquée. Car oui, bien que certains fans peuvent parfois se contenter de peu pour rassasier leur soif, il faut être à la hauteur des enjeux à une époque où le droit à l’erreur n’est plus vraiment permis. Et d’ailleurs, les développeurs n’étaient réellement pas sereins en reprenant la licence. Au moment où le studio a été approché par Sony, les sentiments des uns et des autres se sont mélangés. Bryan Intihar, directeur créatif, était à la fois heureux comme un enfant et tout aussi apeuré. Finalement, avec le recul, le studio est bien parvenu à impulser un nouveau souffle à la licence en délivrant des blockbusters très classiques, mais avec une maîtrise impeccable et par moments impressionnante. Plus de 33 millions d’exemplaires vendus plus tard, les développeurs mettent les bouchées doubles pour introduire LE méchant culte de cet univers, Venom. Le vrai antagoniste de Marvel’s Spider-Man 2.  Le nouveau départ de Marvel’s Spider-Man 2 Lorsque les joueuses et les joueurs PS4 ont retrouvé le super-héros de leur enfance, de leur adolescence et de leur vie d’adulte, le destin de Peter Parker avait déjà basculé depuis 8 ans. Un saut dans le futur qui, par la suite, s’est estompé. Marvel’s Spider-Man 2 se déroule seulement neuf mois après Miles Morales. On est donc dans la continuité directe même si le changement de character design peut laisser penser qu’il s’est écoulé davantage de temps, voire qu’on est dans une timeline différente. Mais non. Afin d’évacuer ce sujet de discorde, sachez qu’on s’est très vite acclimaté aux nouveaux visages de Peter et MJ, sans pour autant être de fervents défenseurs de ce revirement esthétique. Le plus important n’est pas là.  Après avoir sauvé New York par deux fois en mettant hors circuit des vilains tels que Rhino, Scorpion, Electro ou Le Rôdeur, Peter Parker et Miles Morales doivent se recentrer sur leur vie en acceptant les événements passés et en avançant. Pete est toujours bouleversé par la mort d’un être cher et essaye de construire une relation solide avec MJ, tandis que Miles tente de déterminer ce qu’il souhaite pour son avenir alors qu’il vient d’entamer son existence de super-héros, tout en étant de plus en plus complice avec Hailey. Ce n’est pas facile d’autant que, d’entrée, un méchant bien connu va faire échouer les projets des jeunes justiciers, y compris leur recherche d’une certaine stabilité, dès l’introduction. Une mise en bouche ébouriffante, phénoménale où Insomniac Games fait part de tout son talent en termes de mise en scène. Les transitions cinématique / gameplay sont toujours aussi fluides et agréables à regarder. Clairement un modèle dans le genre. 

TEST Assassin’s Creed Mirage : le retour aux sources attendra

Que de chemin parcouru en 15 ans. La licence Assassin’s Creed a marqué de son empreinte le jeu vidéo, s’imposant comme l’un des précurseurs du monde ouvert d’aujourdhui. Tout comme les jeux qu’elle a inspiré, elle aussi a évolué avec son temps. L’infiltration et le credo de la confrérie ont alors laissé place à des mécaniques RPG, des terrains de jeux libres et toujours plus grandiloquents. L’essence même de la franchise s’est perdue en chemin au profit d’une modernité, bienvenue certes, mais qui a laissé une partie de sa communauté sur sa faim. C’est alors qu’entre en jeu Assassin’s Creed Mirage. 200 millions d’exemplaires et 16 années de bouteille plus tard, Assassin’s Creed revient à ses premiers amours. Pour célébrer cet anniversaire symbolique de la licence, Ubisoft Bordeaux a décidé de tirer sur la corde nostalgique en prenant ses distances avec les derniers épisodes orientés action-RPG et en renouant avec ses racines le temps d’un jeu un peu à part. Un pari presque osé, qui aurait pu signer un véritable renouveau pour une saga qui s’était déjà retrouvée à bout de souffle, épuisée par ses sorties annuelles. Mais si Assassin’s Creed Mirage est un bel hommage aux jeux d’antan, il est loin de tenir sa promesse d’un véritable retour aux sources. De voleur des rues à Maître Assassin il n’y a qu’un pas. Basim Ibn Ishaq l’a appris à ses dépends. Un petit casse chez le Calife et un simple contact avec un artefact mystérieux le conduira à rejoindre Ceux qu’on ne voit pas, la fameuse guilde qui a un penchant assumé pour les lourdes capuches et les lames secrètes. Adieu les vikings donc, on retourne là où tout avait commencé pour la licence, le Moyen-Orient. Direction Bagdad en 861, durant l’âge d’or de l’Islam. Conflits et complots sont les maîtres mots dans la Capitale de l’Empire califat abbasside, qui est à un tournant de son histoire. Ceux qu’on ne voit pas, les ancêtres de la confrérie, veillent au grain alors que l’Ordre poursuit ses machinations dans l’ombre. Une quête que l’on suivra donc à travers les yeux d’un jeune Basim, dont la trogne est plus que familière pour les joueurs d’AC Valhalla. Pas besoin d’avoir fait l’épisode avec les vikings pour comprendre les tenants et aboutissants du scénario, mais force est de constater que le récit fonctionne quand même bien mieux quand on connaît son destin. Son récit ne sera donc approfondi qu’en surface pendant la quinzaine d’heures nécessaires pour en voir le bout, Ubisoft Bordeaux se servant du passé du personnage pour nous replonger dans l’essence même du premier épisode. Sur ce point, le jeu parvient clairement à tirer sur la corde nostalgique. Difficile quand on a connu les péripéties d’Altaïr de rester insensible à tous ces petits détails qui fleurent bon la bonne vieille époque. La relation entre l’apprenti et son mentor, le retour à Alamut, le rituel d’intronisation, ces tenues rouges et blanches et cette petite part de mystère, tous les ingrédients sont réunis. AC Mirage parvient clairement à tirer son épingle du jeu grâce à son atmosphère, portée soit dit en passant par une bande-son absolument magistrale. Mais si Ubisoft Bordeaux n’a jamais caché son envie de se recentrer sur la narration avec ce jeu, son scénario paraît presque anecdotique tant il est relégué au second plan. La faute à un problème de rythme dû au fameux système de traque introduit dans Origins. On passe d’une cible à une autre, on enquête et on enchaîne les missions à la mise en scène quasi insipide, tout comme l’histoire qui manque cruellement de moments épiques et marquants. C’est d’autant plus regrettable que les quelques scènes qui fonctionnent nous font vraiment retourner à l’époque des premiers jeux. Et c’est là tout le paradoxe d’Assassin’s Creed Mirage : c’est un bel hommage sur le papier, il coche toutes les cases pour remplir son cahier des charges, mais il pêche cruellement dans l’exécution.

TEST EA Sports FC 24 : le renouveau après la fin de FIFA ?

Vous savez ce qu’est la recette d’une rentrée réussie pour un amoureux de football ? La reprise des championnats, la bonne santé du PSG (ou pas), la reprise de la Ligue des champions et le retour des licences de foot. Désormais délestée de la FIFA et de son nom, la plus célèbre et incontournable d’entre elle fait peau neuve. Nouveau logo, nouveau blaze, EA Sports FC nouvelle proposition et nouvelle ambition ? Oui et non. Forcément, ces questions n’ont cessé de revenir ces derniers mois : sans la FIFA, quid du football virtuel façon EA Sports ? Le studio allait-il tout changer ? Le public adhérait-il à ce nouveau nom, EA Sports FC ? A la nouvelle aventure que souhaite écrire le studio ? Autant briser le suspense – s’il en y avait vraiment un après tout -, il y a peu de chances que les habitués des derniers FIFA se privent d’EA Sports FC 24. Si le nom a changé, le logo ainsi que les couleurs (vert et blanc), le jeu ressemble beaucoup à son prédécesseur. Trait pour trait ? Non plus et visiblement l’idée chez EA Sports a été clairement de ne pas provoquer une trop grosse cassure avec le passé, mais plutôt d’apporter de la nouveauté par petites touches. La preuve avec l’interface. Désormais verticale, elle est située sur la gauche de l’écran. Les sous-menus sont également verticaux et il faut lancer les modes traditionnels (Coup d’Envoi, Volta, Ultimate Team…) pour retrouver l’habituelle barre de menus latérale. En revanche, ça ne bouge pas, on a toujours droit à une animation de joueurs à côté de cette interface de présentation. Puisqu’ils ont été cités plus haut, vous aurez compris qu’il n’y a pas non plus de changement fondamental servi par EA Sports FC 24. Du moins pas en surface. Dans le détail oui, mais ce ne sera pas cette saison qu’on aura un mode de jeu inédit à se mettre sous la dent. Ce qui ne change pas non plus, du moins pas dans des proportions abyssales, c’est l’aspect visuel du jeu. On reconnaît aisément le moteur Frostbite, qui accompagne la licence depuis FIFA 17. Déjà très beau ces dernières années sur consoles nouvelle génération, EA Sports FC 24 ne déroge pas à la règle. La modélisation des joueurs a été retravaillée, avec de belles réussites et des résultats, aussi, beaucoup plus discutables. Globalement, le jeu a gagné un peu en qualité mais pas au point de marquer une césure importante avec FIFA 23. En revanche, la donne est différente concernant les mouvements des joueurs. Troisième génération du procédé de capture promu par EA Sports, l’Hypermotion Volumetric, fort d’une base de données de 180 matchs, traité par une intelligence artificielle – il faut vivre avec son temps – s’est attaché à reproduire dans les moindres détails les mouvements des plus grands joueurs. Pour le coup, le rendu est saisissant, avec une gestuelle et un positionnement proches de la réalité. Évidemment, l’accent a été mis sur les joueurs bankables et on n’a pas de mal à reconnaître la course de Kylian Mbappé, la frappe de balle et l’équilibre d’Erling Haaland, la star de Manchester City en jaquette cette saison.

Mario Bros Wonder : une nouvelle merveille pour la Switch !

Mario est l’une des figures les plus connues du jeu vidéo. Le célèbre plombier moustachu a marqué plusieurs générations depuis sa création dans les années 80. Désormais, on ne parle plus de Nintendo sans l’évoquer. On n’imagine plus le paysage vidéoludique sans lui et toute sa clique. Mario est partout, omniprésent chez Big N et il a presque tout fait, tout vu. Au fil des années, il aura su se diversifier. S’il ne débouche pas des lavabos ou qu’il ne sauve pas le monde, le bougre se fait des party-games entre potes, du golf, du tennis, du foot, du kart, et tout un tas d’autres choses. La franchise a pratiquement picoré dans tous les genres. Pourtant, les jeux qui constituent l’artère principale, se sont bien souvent reposés sur leurs acquis. Dernièrement, on a d’ailleurs eu le droit à pas mal d’opus surfant sur d’anciennes sorties. Des remakes à peine avoués qui, s’ils sont excellents à bien des niveaux, ne pouvaient pas empêcher les cartouches de sentir le réchauffé. Mais ça, c’était avant Super Mario Bros Wonder. Un tout nouveau titre inédit qui a une double responsabilité. Apporter un gros vent de fraîcheur au sein de la franchise en se modernisant, mais aussi se réconcilier avec ce qui a fait de Mario la licence surpuissante qu’elle est : la plateforme en 2D. Et devinez qui vient de remporter haut la main son double pari sans forcer ? Mario aux pays des fleurs Lors de son annonce, puis de ses nombreuses présentations, Super Mario Bros Wonder nous en a mis plein les yeux. Couleurs à gogo, mise en scène dynamique, nouveautés en pagaille et grandes ambitions. Nous l’avons vu lors de notre preview, ça sentait très, très bon dès le départ, et le fait est que je n’ai jamais été déçu du voyage sur plus d’une dizaine d’heures de jeu le sourire aux lèvres, des étoiles clignotantes dans les yeux. Super Mario Bros Wonder est un grand jeu Nintendo Switch, un grand jeu de plateforme tout court même. On oublie un peu le Royaume Champignon que l’on a déjà écumé en long en large et en travers, et on se rend cette fois au Royaume des Fleurs, une région voisine dirigée par le roi Florian. Pas de Toad tacheté ici, mais des petits hommes bourgeonnants. Pas de champignon, mais d’incroyables plantes aux propriétés magiques : les Fleurs Prodiges. Ces dernières peuvent faire tout un tas de choses, comme déformer l’espace, les formes et le temps autour d’elles. C’est d’ailleurs ce qui arrive d’entrée de jeu lorsque Bowser sort de nulle part, vole les Fleurs magiques du roi Florian et s’en sert pour littéralement fusionner avec un château afin de devenir une sorte de forteresse volante et vivante. On connaît la musique : Bowser fait des siennes, pollue tout le royaume et l’on va devoir vadrouiller aux quatre coins de la région pour sauver une fois de plus tout un royaume. Pas d’étoiles à récupérer cette fois, mais des graines de fleurs surpuissantes, toutes gardées dans des régions différentes et protégées par un rejeton de Bowser, évidemment.

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