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TEST Assassin’s Creed Mirage : le retour aux sources attendra

Que de chemin parcouru en 15 ans. La licence Assassin’s Creed a marqué de son empreinte le jeu vidéo, s’imposant comme l’un des précurseurs du monde ouvert d’aujourdhui. Tout comme les jeux qu’elle a inspiré, elle aussi a évolué avec son temps. L’infiltration et le credo de la confrérie ont alors laissé place à des mécaniques RPG, des terrains de jeux libres et toujours plus grandiloquents. L’essence même de la franchise s’est perdue en chemin au profit d’une modernité, bienvenue certes, mais qui a laissé une partie de sa communauté sur sa faim. C’est alors qu’entre en jeu Assassin’s Creed Mirage.

200 millions d’exemplaires et 16 années de bouteille plus tard, Assassin’s Creed revient à ses premiers amours. Pour célébrer cet anniversaire symbolique de la licence, Ubisoft Bordeaux a décidé de tirer sur la corde nostalgique en prenant ses distances avec les derniers épisodes orientés action-RPG et en renouant avec ses racines le temps d’un jeu un peu à part. Un pari presque osé, qui aurait pu signer un véritable renouveau pour une saga qui s’était déjà retrouvée à bout de souffle, épuisée par ses sorties annuelles. Mais si Assassin’s Creed Mirage est un bel hommage aux jeux d’antan, il est loin de tenir sa promesse d’un véritable retour aux sources.

De voleur des rues à Maître Assassin il n’y a qu’un pas. Basim Ibn Ishaq l’a appris à ses dépends. Un petit casse chez le Calife et un simple contact avec un artefact mystérieux le conduira à rejoindre Ceux qu’on ne voit pas, la fameuse guilde qui a un penchant assumé pour les lourdes capuches et les lames secrètes. Adieu les vikings donc, on retourne là où tout avait commencé pour la licence, le Moyen-Orient. Direction Bagdad en 861, durant l’âge d’or de l’Islam. Conflits et complots sont les maîtres mots dans la Capitale de l’Empire califat abbasside, qui est à un tournant de son histoire. Ceux qu’on ne voit pas, les ancêtres de la confrérie, veillent au grain alors que l’Ordre poursuit ses machinations dans l’ombre. Une quête que l’on suivra donc à travers les yeux d’un jeune Basim, dont la trogne est plus que familière pour les joueurs d’AC Valhalla. Pas besoin d’avoir fait l’épisode avec les vikings pour comprendre les tenants et aboutissants du scénario, mais force est de constater que le récit fonctionne quand même bien mieux quand on connaît son destin. Son récit ne sera donc approfondi qu’en surface pendant la quinzaine d’heures nécessaires pour en voir le bout, Ubisoft Bordeaux se servant du passé du personnage pour nous replonger dans l’essence même du premier épisode.

Sur ce point, le jeu parvient clairement à tirer sur la corde nostalgique. Difficile quand on a connu les péripéties d’Altaïr de rester insensible à tous ces petits détails qui fleurent bon la bonne vieille époque. La relation entre l’apprenti et son mentor, le retour à Alamut, le rituel d’intronisation, ces tenues rouges et blanches et cette petite part de mystère, tous les ingrédients sont réunis. AC Mirage parvient clairement à tirer son épingle du jeu grâce à son atmosphère, portée soit dit en passant par une bande-son absolument magistrale. Mais si Ubisoft Bordeaux n’a jamais caché son envie de se recentrer sur la narration avec ce jeu, son scénario paraît presque anecdotique tant il est relégué au second plan. La faute à un problème de rythme dû au fameux système de traque introduit dans Origins. On passe d’une cible à une autre, on enquête et on enchaîne les missions à la mise en scène quasi insipide, tout comme l’histoire qui manque cruellement de moments épiques et marquants. C’est d’autant plus regrettable que les quelques scènes qui fonctionnent nous font vraiment retourner à l’époque des premiers jeux. Et c’est là tout le paradoxe d’Assassin’s Creed Mirage : c’est un bel hommage sur le papier, il coche toutes les cases pour remplir son cahier des charges, mais il pêche cruellement dans l’exécution.

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